Pourquoi dit-on un temps de chien ?

La météo peut souvent susciter des sentiments ambivalents, allant de l’euphorie d’une journée ensoleillée à la mélancolie des jours de pluie. Parmi les nombreuses expressions populaires évoquant la météo, l’expression « un temps de chien » occupe une place de choix, marquant un consensus sur la désagréabilité des conditions climatiques. Posée comme un constat, cette phrase interroge sur sa signification et son origine. Son emploi répété dans le langage courant renvoie à une histoire riche, à une perception socioculturelle des chiens et à l’évolution de la place de ces animaux dans nos vies. Les conditions météorologiques sont souvent le reflet des états d’âme, et un temps réputé comme étant « de chien » évoque une atmosphère particulièrement maussade. Qu’est-ce qui a justifié une telle catégo­rie d’un temps vraiment exécrable ?

Qu’est-ce que ça veut dire un temps de chien ? #

L’expression « un temps de chien » est généralement utilisée pour décrire des conditions météorologiques d’une intensité déplorable. Ce terme fait souvent référence à des journées pluvieuses, venteuses, froides ou grisâtres, qui incitent les gens à rester à l’intérieur, loin des intempéries. C’est une manière familière de qualifier un climat qui pourrait sembler hostile, que l’on associe trop souvent à des jours où aucun être vivant, y compris les animaux familiers comme les chiens, ne devraient se retrouver dehors.

Une manière plus élaborée d’exprimer ce sentiment pourrait être de dire qu’il « fait un temps à ne pas mettre un chien dehors ». Cela reflète une réalité où l’on pense que même un animal, souvent connu pour sa robustesse, souffrirait des conditions climatiques que l’on jugerait trop dures.

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Par ailleurs, plusieurs autres expressions viennent compléter ce tableau, toutes dénonçant des temps détestables : « C’est un temps pourri », « il pleut comme vache qui pisse », « c’est l’orage ! » sont autant de formules reflétant l’humeur du moment. Utilisée quotidiennement par beaucoup, cette formule s’inscrit dans un langage courant, que l’on retrouve dans des conversations familiales jusqu’aux bulletins météo.

Exemples d’utilisation dans le langage courant

Il suffit de regarder les nouvelles pour constater l’usage répandu de cette expression. Les bulletins météo des chaînes comme Météo-France, par exemple, n’hésitent pas à insister sur les tempêtes à venir, et il n’est pas rare d’entendre le présentateur déclarer qu’il « fait un temps de chien » pour inciter les téléspectateurs à faire preuve de prudence.

• « Aujourd’hui, je suis resté chez moi, il faisait un temps de chien avec cette pluie incessante. »
• « Les prévisions annoncent un temps de chien ce week-end, mieux vaut rester au chaud ! »
• « J’en ai marre, chaque année, quand arrive l’automne, c’est toujours un temps de chien ! »

D’où vient l’expression « un temps de chien » ? #

Pour comprendre l’origine de cette expression, il est nécessaire de se retourner vers le passé. Le concept d’un « temps de chien » semble avoir émergé au cours des siècles, au moment où les canidés étaient souvent associés à des conditions de vie peu enviables. Dans l’histoire, les chiens n’étaient pas ces adorables compagnons que l’on connaît aujourd’hui. Ils étaient souvent laissés à l’extérieur, vivant dans des conditions difficiles et exposés aux intempéries.

Le Nouveau Testament, par exemple, en évoque les chiens comme des animaux impurs. Ce mépris s’est traduit dans le langage courant et s’est véhiculé à travers diverses expressions dévalorisantes. En 1892, l’écrivain Félix Pyat écrivait déjà : « Chien de temps… Temps de chien… à ne pas mettre un chien dehors. ».

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Avec les siècles, l’image du chien a évolué, mais le langage populaire a conservé la trace d’un temps dégradant pour ces créatures. La transition d’un compagnon loyal à un simple outil de travail a alimenté la manière dont la société percevait ces animaux. En effet, au XVIIe siècle, les premières traces de l’expression apparaissent dans la littérature, témoignant de l’utilisation déjà véhiculée dans le langage courant. Des dictionnaires et œuvres théâtrales de l’époque témoignent de ces temps difficiles pour les canidés laissés à l’extérieur.

Un tableau historique de l’origine de l’expression

Année	Événement/Contexte	Impact sur l’expression
80 ap. J.-C.	Jésus évoque les chiens comme impurs	Renforce l’image négative des chiens
17ème siècle	Apparition des premières utilisations de l’expression	Intégration dans le langage populaire
1892	Félix Pyat utilise l’expression	Concrétisation de la locution dans la littérature

Comment le mépris pour le chien a influencé le langage ? #

Le mépris porté aux chiens a engendré une myriade d’expressions péjoratives. Dans l’Académie française de 1798, il était dit qu’un homme débauché vit « comme un chien », renforçant l’idée que cet animal était synonyme de dégoût. Se retrouver associé à un chien, que ce soit par une expression ou directement, signifiait alors sous-estimer l’entité concernée. D’autres formules telles que « prendre quelqu’un pour un chien » ou « se faire traiter comme un chien » expriment la même idée de déconsidération.

Cette perception s’accompagne d’une volonté de ridiculiser, d’abaisser les choses. Des locutions telles que « être malade comme un chien » ou « une vie de chien » témoignent du poids d’une connotation péjorative et des impacts que cela peut avoir dans le langage courant. À partir du XVIIe siècle et jusqu’au XXe siècle, le terme « de chien » est omniprésent, désignant tout ce qui peut être négatif.

Les différentes expressions liées à la méchanceté

Les expressions qui s’appuient sur la figure du chien sont courantes dans la langue française. Voici quelques exemples :

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• Être malade comme un chien
• Une vie de chien
• Il vit comme un chien
• Un mal de chien

L’évolution de l’image du chien dans la société française #

Avec le temps, l’image du chien a profondément changé. De l’animal méprisé à celui de meilleur ami de l’homme, de nombreux foyers ont fait des chiens des membres à part entière de leur famille. En 2025, les canidés jouissent d’une réputation flatteuse, et sont souvent traités avec gentillesse et respect, occupant une place prépondérante dans nos vies. Ainsi, avant l’arrivée du confort moderne et de la culture du bien-être, les chiens étaient les témoins silencieux des mauvaises conditions de vie, conditionnant la langue à les associées à des moments déplaisants.

Il est intéressant de noter que plusieurs marques collaborent pour offrir au monde animal un confort sans précédent. Des marques comme Leroy Merlin, Decathlon, et le spécialiste d’équipements en extérieur Quechua ou North Face proposent des produits innovants et adaptés aux besoins de nos compagnons à fourrure. Les accessoires en Gore-Tex ou Sierra Designs sont des exemples d’efforts réalisés pour que nos amis poilus puissent profiter du grand air, quels que soient les aléas climatiques.

Les innovations pour améliorer la vie de nos compagnons canins

L’essor de la technologie au service des animaux de compagnie offre des nouveaux horizons :

• Vêtements imperméables et chauds : Les marques comme Columbia et Tefal se sont adaptées à ce marché.
• Accessoires de sécurité : Les entreprises s’associent pour préserver la sécurité de nos chiens lors des promenades.
• Création d’espaces canins : Les communes travaillent à développer des parcs adaptés.

Cette révolution dans l’approche collective de notre rapport aux chiens illustre comment une perception changeante du temps et des conditions météorologiques peut influencer le langage et les expressions que l’on emploie. C’est ainsi qu’au-delà des appréciations sur le temps, on s’aperçoit que cette locution révèle une richesse culturelle bien plus profonde et des racines historiques fascinantes.

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